Après avoir unifié les tribus nomades du plateau d’Asie centrale, aujourd’hui appelé «Mongolie», Chinggis Khan part à la conquête du monde et va créer le plus grand empire terrestre contigu de l’histoire. L’un des paramètres les plus importants lors de ces diverses campagnes militaires, était la rapidité à déplacer une armée très importante, ce qui pour l’époque était une gageure, le second point dont dépendait le succès des campagnes, était le soutien efficace et durable des troupes une fois qu’elles étaient déployées.
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Les armées Mongoles aussi appelé les « hordes d’or », ont accompli leurs exploits de conquête grâce à leur mode de déplacement totalement innovant pour l’époque. Les armées mongoles se déplaçaient en masse avec une importante cavalerie pouvant aller jusqu’à 50 000 guerriers et quelques 40 000 chevaux, chaque cavalier ayant 2 chevaux dont un était toujours frais, les armées étaient suivies d’un grand nombre de membres de leurs familles, poussant peut-être 100 000 moutons et chèvres à manger ou à traire et presque autant de bœufs et chameaux. Cela constituait, selon les dires et écrits de l’époque, « une vaste cité en mouvement », et toujours selon les récits de l’époque, « leurs campements constitués de gers étant si rapidement montés et démontés… ».
Les armées de Chinggis Khan et de ses descendants, se déplaçaient ainsi extrêmement vite, tout en faisant suivre leur propre chaîne d’approvisionnement, elles pouvaient ainsi facilement et très rapidement assiéger des citées fortifiées et des royaumes.
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La yourte va jouer ainsi un rôle clé dans l’histoire du monde moderne.
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Le mot Ger signifie » habitation « en langue mongole. Yurt, ou yurta, est un mot turc largement utilisé par les Russes notamment à l’époque soviétique. Le terme « yourte » ou « yurt » est ainsi plus familier pour les Occidentaux que « ger ».
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Selon l’UNESCO, qui a enregistré cette dernière au patrimoine mondial en 2011 : « la ger est une structure ronde composée de murs, de poteaux et d’un toit en pointe recouvert de toile et de feutre et tendu par des cordes. Elle est suffisamment légère pour être transporté par les nomades, à dos de bétail ou sur des chars, elle est suffisamment souple pour être plié et emballé et suffisamment solide pour être démonté et remonté. La Ger peut résister aux vents violents du printemps en Mongolie. »
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La ger est une habitation pliable et résistante aux intempéries, constituée d’une armature en bois de forme circulaire, maintenue par des cordages en crin animal, entourée de feutre
Les murs de la ger sont constitués de treillis escamotable, reliés entre eux par des cordages et tendu autour de la porte, formant ainsi un cercle dont le diamètre est déterminé par le nombre de treillis utilisés. La hauteur au niveau de la porte varie entre 1,50 et 1,80 mètre, le diamètre le plus fréquent correspond à une yourte « 5 murs » autrement dit comportant 5 treillis, est d’environ 6 mètres. la ger est couverte d’un large toit conique en forme de dôme, composé d’une couronne centrale, le tono, soutenue par des poteaux et des perches font le lien entre cette couronne et les murs, l’assemblage de la structure lui permet de résister aux vents les plus violents.
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La ger est chaude en hiver, fraiche en été, grâce aux propriétés thermiques du feutre qui recouvre ses murs et toit de nos jours et depuis une centaine d’année, la couche de feutre est recouverts d’une toile blanche qui assure la protection contre le vent, la pluie ou neige, optimisant ainsi l’isolation. Cet habitat nomade par excellence ne pèse (pour le format de ger le plus rependu, c’est-à-dire « 5 murs ») que 250 à 280kg, aisément transporte à dos de chameau ou sur des chars tractés par des yacks.
Même si de nos jours, les matières synthétiques se font de plus en plus intégrées dans la fabrication des gers, on peut encore trouver dans certains endroits, des feutres fabriqués de manière traditionnelle en imbibant d’eau la laine vierge, qui est ensuite «battue», puis enroulée sur un poteau, tiré ensuite par un cheval à la façon d’un rouleau.
Les nomades de Mongolie, d’Asie centrale (Kazakhstan & Kirghizstan), de Turquie et de Chine occidentale utilisent encore largement les gers, sachant que chaque pays a adapté la ger à son environnement propre. La plupart des yourtes sont de taille relativement uniforme. Mais il en existe aussi de très grandes.
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Aujourd’hui encore, près de la moitié des Mongols vivent dans des gers, c’est ainsi que 35 % des habitats de la capitale Oulan-Bator (Ulaanbaatar) et 90 % des habitats en dehors de la capitale sont des gers.
La ger est parfaitement adaptée au mode de vie des éleveurs nomades et particulièrement pour les familles qui vivent dans la steppe, où les pierres, le bois et les autres matériaux de construction sont rares, leur bétail fournissant une grande partie de la matière première nécessaire dont ils ont besoin, la laine pour la fabrication du feutre, le crin de chevaux ou yacks pour les cordes, le cuir et tendons pour les chevilles qui entrent dans la fabrication des « murs ».
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La ger, facilement pliée, déplacés et remontée en un rien de temps, offre un vaste espace de vie, confortable, fonctionnel et parfaitement isolé. Même si les gers résistent au vent, les nomades installent généralement leurs camps dans des vallées étroites, ou à côté de collines ou falaises pour se protéger des vents dominants. Même si la plupart des Mongols ne sont plus nomades, ils aiment toujours leurs gers, qui sont les racines de leur culture ancestrale.
Les nombreux groupes ethniques, tels les Kazakhs, Zarchins et autres qui vivent en Mongolie, utilisent des gers, chacune d’elles y a apporté quelques modifications dans la structure et dans la décoration, mais globalement la ger est similaire et reste le symbole de la Mongolie.
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